Le Comité de concertation adoption Québec (COCON adoption) a réuni mardi à Lévis, pour une deuxième année, plus de 150 chercheurs, cliniciens, juristes, intervenants et chefs de services sociaux, organismes communautaires et représentants gouvernementaux du milieu de l’adoption au Québec.

Au sortir du Forum animé par le comédien Vincent Graton, la coordonnatrice du COCON adoption Québec, Marie Simard, a salué la qualité des interventions et des débats. « Le Forum Adoption Québec 2023, un événement intersectoriel, interdisciplinaire et interrégional, répond à un besoin évident de décloisonnement et de partage entre le réseau et le milieu communautaire, et entre les régions. »

Les données et l’expertise en adoption : le nerf de la guerre

Les différentes parties prenantes ont souligné l’importance de l’expertise des intervenants et le défi d’acquérir et de conserver celle-ci au sein des équipes de travail. « L’isolement de certains intervenants et le désir de soutien et de partage d’expertise et de connaissances ont été relevés à plusieurs reprises au cours de la journée, autant en matière d’évaluation des familles et des besoins des enfants que de l’accompagnement à la recherche des origines et aux retrouvailles », explique Marie Simard.

De plus, le Forum tend à confirmer que les travaux réalisés jusqu’ici par le ministre responsable des Services sociaux, Lionel Carmant, avec la tenue de la Commission Laurent et la réforme de la Loi sur la protection de la jeunesse, sont des pas importants dans la bonne direction. « Le travail n’est cependant pas terminé. Il faut maintenant donner au personnel sur le terrain les moyens nécessaires pour que les changements préconisés s’actualisent. Le nerf de la guerre demeure également l’accès aux données pour les chercheurs », ajoute Marie Simard

Le Forum : une tribune essentielle

« L’ensemble des partenaires du milieu a travaillé fort ces dernières années. La Commission Laurent et la réforme de la Loi sur la protection de la jeunesse ont été deux occasions privilégiées de porter leurs enjeux. La réforme du droit de la famille en matière de filiation a également fait reconnaître le droit aux origines à la Charte des droits et libertés québécoise, un défi relevé par le ministre de la Justice, Simon Jolin-Barrette. Certains ont trouvé écho. D’autres demeurent d’actualité. C’est par la tenue d’un tel forum que nous nous assurons qu’ils ne tombent pas dans l’oubli. C’est donc un rendez-vous l’année prochaine !», a lancé en conclusion Marie Simard, tout en promettant de continuer de jouer son rôle de chien de garde tout au long de l’année.

 Les conférenciers et panélistes de l’atelier sur l’évaluation. Dans l’ordre, de gauche à droite : Geneviève Turgeon, adjointe clinique aux Services d’adoptions québécoise et internationale; Valérie Dewitte-Rasseneur, chef de service à la clinique externe du Service spécialisé d’évaluation et d’intervention auprès des petits et leurs parents; Josée Lemieux, chef en cogestion aux Services d’adoptions québécoise et internationale; André Lebon, ex-vice-président de la Commission spéciale sur les droits des enfants et la protection de la jeunesse; Rosita Vargas Diaz, professeure adjointe à l’École de travail social et de criminologie à l’Université Laval; Marie Simard, directrice générale de la COFAQ et coordonnatrice du COCON adoption Québec; Émilie Caron, adjointe clinique à la clinique externe du Service spécialisé d’évaluation et d’intervention auprès des petits et leurs parents; et Vincent Graton, l’animateur de la journée. Absents de la photo : Geneviève Poirier, secrétaire et directrice générale du Secrétariat aux services internationaux à l’enfant (SASIE), et Jean-Simon Gosselin, avocat et ex-chef du contentieux au Centre jeunesse de Québec. Photo : Patrick Deslandes